Elle arrivait des Somalies

Il y a désormais un grave problème d'immigration en France.

Voyons les choses en face, sans argumentation partisane où la mauvaise foi l'emporte sur toute considération pragmatique. (1)

Je me demande bien quel grossier imbécile déguisé en vulgaire connard a bien pu imaginer une seconde, et surtout diffuser cette idée grotesque, que l'étranger, venu manger les ASSEDIC sur le dos du français de souche plus ou moins portugaise, l'était par facilité, par paresse.

Quel étron d'âme faisandée a pu oublier quel courage il fallait pour quitter sa famille, ses amis et le sol qui nous a vu grandir pour tenter l'aventure dans un pays inconnu et désormais hostile, préférant même faire pute rue Saint Denis à un destin de caissière chez Carrefourescu ?

Quel cerveau grabataire de quel malade puant a pu décréter que la France, parmi les huit pays les plus riches du monde, possédant l'équivalent du PIB d'un bon quart de la planète, ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde ? (2)

Quel cafard scatophage peut encore sans sombrer irrémédiablement dans le ridicule prétendre que les étrangers viennent prendre le boulot des français, alors que le boulot s'est déjà exporté en Thaïlande où la viande d'enfant se négocie moins cher qu'une paire de Nike ?

Quel crétin couperosé a lancé l'idée qu'il préfèrerait crever plutôt que de voir sa descendance blondasse tendance nez à fraise remplacée par une engeance métisse et crépue ?

Figurez-vous que cet immonde bonhomme, je ne sais pas qui il est. Probablement un gros Roger du Café du Commerce (qui, malgré l'interdiction de fumer, a encore de beaux jours devant lui). Ce que je sais, c'est que c'est lui qui décide, aujourd'hui.

Il y a désormais un grave problème d'immigration en France.

Pouf, pouf.

Les immigrés ont désormais un grave problème en France.


(1) C'est pas mon genre, vous me connaissez, maintenant.
(2) Amputant par la même occasion Michel Rocard, qui n'avait rien demandé d'autre que d'être cité en entier : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit y prendre sa part".