Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un Journal Présenté Par :

  • la carne
  • Blog complètement partial garanti sans OGM ni carte de presse. On a son honneur, tout de même.
  • Blog complètement partial garanti sans OGM ni carte de presse. On a son honneur, tout de même.

Météo


Si t'as froid l'hiver, brûle un ministère.

Si l'hiver est dur, brûle une préfecture.
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 06:00

CANDIDAT

 

 

Linguistique

 

A l'instar de "vasistas", candidat est la contraction du français "qu'en dit Da ?"

Cette petite phrase interrogative marque en effet parfaitement la veulerie tergiversatoire de ces éternels indécis qui se présentent à n'importe quelle élection.

Exemples :

- "Je ne serai pas candidat à l'élection présidentielle" (E. Balladur, 1993)

- "J'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle" (E. Balladur, 1994)

- "Je ne toucherai pas à la retraite à 60 ans" (N. Sarkozy, candidat en 2007)

- "Il est inéluctable que les français devront travailler plus longtemps" (N. Sarkozy, 2010)

On voit bien le glissement sémantique qui s'est opéré tant l'indécision semble caractéristique de la fonction.

Cependant, les moins alcoolisés d'entre vous se demanderont sans doute qui peut bien être ce Da. A cela, je leur répondrai : "Bois un coup au lieu de me courir sur la grosse veine bleue avec tes questions qui me font sortir du sujet".

 

 

Définition

 

On appelle candidat toute personne assez généralement masculine dotée d'une très forte envie de jouer à celui qui pisse le plus loin. Seule l'envie compte ; la capacité à le faire, on le verra plus loin, est tout à fait facultative.

Le candidat se reconnaît à sa poignée de main, exercice qu'il a travaillé avec un coach pour faire plus sympa ; la poignée de main s'analyse en effet un peu comme avec la graphologie, mais en mieux parce que même un analphabète peut le faire. C'est un détail qui semble particulièrement important aux candidats.

Certains audacieux vont même jusqu'à ébouriffer la chevelure d'enfants qui ne leur ont rien fait, mais c'est un geste technique réservé aux plus doués.

 

La raison d'être du candidat est la campagne électorale, ainsi appelée parce qu'il s'agit essentiellement de faire les yeux doux aux bouseux en s'empiffrant de produits du terroir hypercholestériques. C'est d'ailleurs un des graves paradoxes de la démocratie telle qu'on la connaît : on se demande bien pourquoi les citoyens votent pour des gens qui risquent de faire un infarctus avant la fin de leur mandat, mais ils ne voteraient pas pour eux s'ils ne s'exposaient pas ainsi. Il est vrai que si le candidat est fourbe, l'électeur, lui, est con. Mais on n'est pas encore aux "E".

 

 

Topologie

 

On distingue deux sortes de candidats :

- Les incompétents, qui sont de gauche ;

- Et les salauds, qui sont de droite.

On reconnaît ainsi le vrai bord de celui qui cause dans le poste pour dire qu'il fera tout mieux que tout le monde s'il est élu. Si un candidat de gauche fait des propositions qui vous semblent raisonnables, concertées, réalistes et économes, méfiez-vous : il est de droite. En revanche, quand un candidat de droite fait des promesses de gauche, c'est plus facile : on a tout de suite reconnu le salaud qui sommeille. Faudrait quand même pas nous prendre pour des buses.

 

En général, on apprend beaucoup avec l'âge, on gagne en compétence, c'est comme ça que de simples imbéciles finissent par devenir de parfaites ordures. On appelle ça des ministres d'ouverture, parce que ça rime.

 

Amusant paradoxe, il est à noter que les candidats qui se disent "ni de droite, ni de gauche" sont en général des salauds incompétents. Pour la plupart de droite.

 

 

Histoire

 

On considère souvent que pour qu'il y ait candidat, il faut qu'il y ait vote et donc démocratie. C'est parfaitement faux. Au Moyen-Âge, par exemple, pour compenser l'absence de droit de vote sans lequel il n'est pas de bonheur terrestre possible, les gens organisaient des concours de mangeage d'andouillettes. Comme aujourd'hui, c'étaient déjà toujours les mêmes qui gagnaient le filet garni. A la préhistoire, c'était le jeu de celui qui tape le plus fort avec un objet contondant ; là encore, c'étaient toujours les plus faibles qui l'avaient dans l'os.

Le premier âge d'or de la candidature remonte à la Grèce Antique où l'on élisait les gens à l'aide de jetons semblables à des pièces. Il est encore aujourd'hui de bon ton de donner un peu de monnaie aux candidats, même si à l'instar de la tauromachie, cette tradition est montrée du doigt - voyez Charles Pasqua ou Edouard Balladur.

C'est cependant sans aucun conteste qu'on peut affirmer que jamais dans l'Histoire les candidats n'ont été autant honorés que depuis le XIXème siècle. La démocratie moderne a en effet permis de faire reconnaître les plus grands d'entre eux, d'Hitler à Bongo en passant par Bouteflika, Poutine, Chirac ou Sarkozy. On a frisé de peu le Grand Chelem des  purs démocrates mai 2002. Rien n'indique que ce nouvel âge d'or soit en passe de se terminer.

 

 

Physiologie

 

L'ossature du candidat est constituée de promesses. Comme les côtes flottantes, celles-ci sont généralement rattachées à pas grand chose. Les promesses de gauche ne sont pas tenables, et c'est dommage. Les promesses de droite sont tenues. C'est pire.

Le candidat, on l'a vu, doit avoir la main ferme, le poil lisse et le regard brillant. C'est signe de bonne santé. Cette hygiène est indispensable pour la crédibilité du candidat : on se souvient de la levée de bouclier (non fiscal, celui-là) quand on a su que Mitterand était mourant au moment de se présenter en 1988. Il a dû cacher son affection, tant l'adage dit vrai : "Candidat qui perd ses dents, candidat perdant."

Pour être crédible, le candidat doit aussi les avoir l(es dents) qui rayent le parquet. On n'a jamais vu les gens désigner des personnes modestes, se proposant aux suffrages non pour assouvir leur petit désir mesquin de pouvoir hérité de traumatismes enfantins, mais pour rendre service. Un candidat dévoué et honnête est par nature suspect, c'est pourquoi il faut le dénoncer afin qu'il soit fusillé ou déporté dans "Loft Story" où il pourra faire rire la France d'en-bas avec son comportement déviant ridicule.

 

 

Conclusion

 

En conclusion, on peut dire que les communistes ne font pas bon ménage avec les candidats, sauf ma bonne Consuella qui aimait beaucoup Robert Hue. Y'avait qu'à voir la gueule de son jardin.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires