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Si t'as froid l'hiver, brûle un ministère.

Si l'hiver est dur, brûle une préfecture.
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 08:35

 

C'est l'histoire d'un pari truqué : miser sur la défaite d'une équipe dont on sait d'avance qu'elle va perdre pour un gain bien plus important par la suite. C'est d'autant plus immoral que l'équipe qui va volontairement perdre le match sait d'ores et déjà qu'elle a gagné le championnat. Focus sur les acteurs : nous avons le capitaine de l'équipe qui commet et multiplie les fautes les plus grossières, sur les suggestions du conseiller technique de l'équipe ; un gardien qui laisse tout passer ; des vedettes aux abonnés absents ; les remplaçants qui ont investi des sommes folles sur la défaite ; et une équipe adverse qui a envie de gagner même si elle sait qu'elle est au fond du trou, parce qu'une victoire fera le meilleur effet sur les supporters qui ont toujours envie de surprise et de bonheur en dépit de toute logique comptable.

Voilà ce qui s'est passé : nous avons Nicolas Sarkozy qui a commis les fautes démocratiques les plus invraisemblables sous les conseils de Patrick Buisson ; Juppé, Bachelot, NKM, les soit-disant gardiens de l'éthique républicaine de l'UMP qui se taisent ; Fillon et Copé qui misent tout sur 2017 ; et le PS tellement motivé pour gagner, parce que la droite, ça suffit comme ça, vous comprenez, les gens ont besoin d'espoir.

Mais oui, la droite a de toute façon gagné le championnat... parce qu'il se passe au niveau européen, le championnat. L'Europe, c'est un concentré d'idéologie ultralibérale, tellement monolithique qu'on ne voit pas très bien comment les pays adhérents pourraient faire autrement que de suivre cette pente qui mène droit dans le mur. Le bénéfice de la défaite – marginale – de la droite en France est que dans cinq ans, la gauche aura perdu toute crédibilité. Les décisions que le gouvernement actuel a à prendre sont de toute façon déjà prises dans les antichambres des instances technocratiques européennes et mondiales, et elles sont dévastatrices pour l'opinion publique. Il n'y a pas de choix. Oh, Hollande y mettra de la vaseline, c'est la marque de fabrique du PS. Mais on vient de voir, avec le recul de Bercy face à cette organisation populiste qui se fait appeler « les pigeons » et qui n'est en fait qu'un ramassis de rapaces, que la marge de manœuvre du politique, dans son sens noble, à savoir porter une idée de civilisation, est nulle.

Dans cinq ans, après l'accumulation de mesures impopulaires et pourtant impossible de ne pas mettre en œuvre si on veut que l'Europe n'explose pas (au hasard... le Traité Budgétaire Européen), le PS sera rincé. L'anecdotique FN, toujours dans l'opposition systématique à tout, fera le jeu de l'UMP en tant qu'allié objectif dans les critiques du gouvernement en place. Et la droite reviendra au pouvoir avec toute l'arrogance et la violence de ceux « qui vous l'avaient bien dit ».

Et vous savez pourquoi ? Parce que depuis 2002, le PS préfère une victoire sans honneur à un match intègre. Et il ose se faire passer pour un parti de gauche...

Un paranoïaque se demanderait si Sarkozy n'a pas fait exprès de perdre, après tout. Mais, disait le Grand Pierre, « ce n'est pas parce que je suis paranoïaque qu'ils ne sont pas tous contre moi ! ».

 

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